Quel tourbillon ce séjour à Lyon pour les Quais du Polar.!

 

sangdesinnocentsDes rencontres, des conférences, des livres partout.!
Toutes les animations que nous avions sélectionnées étaient passionnantes.
Dans le grand salon de l’Hotel de Ville, sous les plafonds dorés et les lustres à pampilles, nous nous sommes installées confortablement pour écouter et découvrir les auteurs présents.
Difficile de résumer chaque débat, mais vous dire le silence qui s’est installé dans le théâtre des Célestins à l’arrivée de Dennis Lehane, c’était Top.
Ses romans sont d’une noirceur absolue mais il raconte sa vie, ses expériences, la société dans laquelle il vit avec énormément de nuances et de sensibilité. Une heure incroyable dans ce somptueux décor!
Le plus beau et le plus émouvant ce fût S.A. Cosby « le Sang des Innocents » publié chez Sonatine.
C’est sa conférence qui m’a le plus touchée, la dernière, celle du dimanche après-midi; elle avait pour thème : « Une Amérique des déclassés et des gens barrés « .
Avec un titre comme ça je m’attendais à beaucoup de cynisme et de dérision mais pas du tout .
Les autres participants viennent eux aussi des quartiers et des villes pauvres. Ils en parlent avec force et tendresse et leur travail d’écrivain c’est de rendre vivante cette classe sociale devenue invisible. Ils n’écrivent pas pour témoigner, ce n’est pas leur langage. Ils écrivent pour donner une réalité à cette population.
C’était bouleversant.
Voir S.A. Cosby, ce grand noir baraqué tatoué qui écrit des romans si tragiques que je n’ai jamais osé les lire, voir ce grand gaillard qui a élevé des cochons pour survivre, l’entendre parler de la force de l’écriture avec tant de conviction, c’était grandiose.
Voici donc mon roman noir préféré :
S.A. Cosby – le Sang des Innocents – Sonatine
Ancien agent du FBI, Titus Crown est le premier shérif noir élu à Charon, la terre de son enfance. Si son élection a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des blancs et la défiance des noirs qui le croient à la solde de l’oppresseur. Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales.
Jusqu’au jour où un jeune noir tire sur le professeur bien-aimé du lycée avant de se faire abattre par la police.
Titus se retrouve lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité.
Une écriture magistrale.

 

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