CE N’EST PAS UNE QUESTION DE JUSTICE OU D’INJUSTICE.
SEULEMENT DE POUVOIR.
QUI DéTIENT LE POUVOIR DéTIENT AUSSI LA JUSTICE.
Tout commence par un jugement en cour d’appel, les crimes du pédophile sont prescrits. Sa victime est effondrée. Lui, il sort du tribunal, libre !
Un mystérieux justicier l’attend quelque part, dans l’ombre, pour lui faire payer ses crimes.
Séquestré, torturé, filmé par le justicier qui veut mettre en ligne la séance macabre qu’il inflige au criminel.
Cette vidéo sera mise en ligne pour inciter le public à voter la libération ou la mise à mort du pédophile. C’est au public de rendre la justice !
Ce roman commence ainsi.
Les flics recherchent le justicier et le criminel . L’enquête est magistralement menée par les deux enquêtrices du précédent livre de Pulixi ( L’île des âmes).
D’autres enlèvements vont avoir lieu, toujours sur le même schéma : tortures, vidéos en ligne et appel au public pour voter : la libération ou la mort.
Un éminent criminologue de Milan vient en renfort de nos deux enquêtrices. Il découvre la Sardaigne et l’auteur nous offre une respiration en décrivant la mer, les paysages et les coutumes sardes.
L’intrigue est puissante et notre malaise grandit en même temps que l’intérêt du public pour cette justice macabre.
Bien sûr, j’ai aussi eu envie de voter!
Qui n’a jamais eu envie de faire justice soi-même face à certains crimes particulièrement odieux. ?
Toute la finesse de l’écriture de Pulixi creuse en nous un malaise face à ce dilemme. J’ai fortement ressenti le choix inhumain que propose ce vote et la dérive que représenterait cette façon de faire la loi.
Il faudra toute la ténacité des deux enquêtrices sardes et la perspicacité du beau criminologue milanais pour venir à bout de cette histoire et déjouer les plans de ce justicier éminemment retors.
L’amitié entre les deux policières, la richesse des paysages sardes, l’odeur de la mer, le soleil, signent la réussite de ce roman. Il nous propose non seulement une intrigue sophistiquée, mais il pose de vraies questions éthiques sur notre foi en l’humanité.