Un excellent polar victorien !

 

fibre_meurtrièreSavourez chaque moment, chaque scène de ce roman et il vous emmènera de l’Irlande à l’Australie, en passant par l’Inde et le trafic d’opium.

C’est un roman victorien et donc très féminin. L’histoire commence en 1840 chez les tisserands irlandais qui filent le lin. L’industrialisation anglaise se développe et menace ces métiers de tradition. Déjà, de nouvelles idées se profilent : mêler le lin et la laine, le lin et la soie grâce aux nouveaux marchés ouverts par les Comptoirs des Indes.

Tout semble déjà passionnant mais l’intrigue n’a pas encore commencé. Avec la finesse de la soie, le suspens se tisse, les trahisons s’emmêlent et les meurtres se succèdent. Avec ce livre nous entrons dans l’univers féminin des petites mains, couturières, vendeuses, tisserandes.

Quand survient le drame, elles sont brutalement éjectées du monde du travail et sombrent dans l’univers sordide des déportées vers l’Australie. Entassées sur des bateaux, dans les cales, elles s’en iront pour un voyage de plusieurs mois. Le récit de ce voyage est émouvant. La rudesse, la pauvreté, le manque d’hygiène la sévérité des gardiennes tout cela est très dur, certaines en mourront.

Heureusement la découverte de l’Australie nous offre une respiration.

Polar victorien et maltraitance féminine. Un parallèle intéressant se dessine. Révolte, affirmation de soi et volonté de s’affranchir sont les éléments indispensables de ces romans.

Comme dans les contes, il faut des épreuves pour se révéler et trouver son chemin de vie. Faisons un lien entre les contes populaires et les polars victoriens où les femmes sont, le plus souvent, opprimées quelles que soient leur classe ou leur condition.

Au fil de l’enquête, elle s’affirment et ce sont elles qui dénouent l’intrigue et trouvent leur identité, comme dans les contes. !

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crédit photo Babelio.com