Soudain tout devint lourd !
Une étrange solitude s’installe autour de moi. Je prépare Noël, les cadeaux, les listes de gens à ne pas oublier, décorer la maison, choisir le meilleur endroit où placer le sapin. Toutes ces préoccupations comblent habituellement la grisaille de novembre. Cette année, pas de grisaille, un soleil resplendissant mais la grisaille est dans les cœurs.
Ce re-confinement nous pèse.
Au début ce n’était rien. Quelques mesures à prendre et mon sens de l’organisation n’était pas emprunté pour si peu.
Mais soudain tout devint lourd.
Ras le bol de cette solitude imposée !
Plus de copines pour tricoter, plus de cours de danse, plus de promenades en groupe. Tout reste possible mais seule. Pourtant, il faut réchauffer nos maisons. Ecrire aux amis éloignés qui ne pourront pas nous rejoindre pour Noël. Envoyer des paquets cadeaux et narguer Amazon. Créer des Boites de Friandises Littéraires et mêler littérature précieuse et gourmandises artisanales. Une tisane, une confiture, un marque-page, vite lire encore un dernier roman pour le sélectionner dans la boîte.
On se sent moins seule.
Noël s’annonce radieux et je m’en réjouis comme d’un bon présage. Du soleil à Noël pour réchauffer nos cœurs esseulés. Rien de tel qu’un bon polar pour se redynamiser.
Vous connaissez le commissaire Ricciardi et sa dernière aventure ? « Des phalènes pour le commissaire Ricciardi «
Nous sommes à Naples en 1931. Atmosphère tendue de l’Italie des années 30 où Mussolini et ses voyous fascistes surveillent la police de près. Le commissaire Ricciardi se sent découragé face à la vie. Le bonheur lui semble aussi insaisissable que les indices du crime sur lequel il enquête. L’intrigue est simple et suffisamment bien ficelée pour nous promener dans Naples et ses beaux quartiers. Une comtesse malheureuse, un baron mélancolique donnent une atmosphère romantique à ce roman policier.
Comme dans ses précédents romans, De Giovanni nous charme et nous emporte dans des enquêtes intérieures et sentimentales. Les saisons du commissaire Ricciardi comportent, comme on peut l’imaginer, 4 romans : l’hiver – le printemps – l’été – et l’automne. Chacune de ces saisons dégage une ambiance particulière où l’on découvre en même temps que la résolution des meurtres, les états d’âme et les perceptions fines de ce beau commissaire, ainsi que le contexte social de l’époque.
J’adore cet auteur.
Son dernier roman m’a bouleversée, c’est presque un roman d’amour avec en arrière plan l’intrigue policière.
Du grand art !
crédit photo lepetitjournal.com et babelio.com
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