Série noire en Norvège.
Je connais un peu la Norvège pour l’avoir traversée en camion, transportant les « Marionnettes de Tbilissi ». Avec l’homme de ma vie, nous devions arriver à Bergen avec les décors et les marionnettes, pour un festival de théâtre. ça pèse pas lourd des marionnettes, c’est plein de bouts de tissus, de ficelles et de morceaux de bois. Mais le soir, quand elles prennent vie sous les lumières de projecteurs, elles deviennent magiques. Animées par des comédiens qui les manipulent, elles vous racontent des histoires et vous y croyez à fond. Je me souviens de certaines scènes de la Bataille de Stalingrad, jouées en russe et sous-titrée en norvégien, je ne sais pas si j’ai tout compris mais je me suis laissée totalement emporter.
Ici, nous sommes dans le sud du pays et à Oslo et je retrouve les paysages et l’atmosphère. Un valeureux commissaire effectue des enquêtes minutieuses pendant que sa fille, journaliste locale, fait des recherches sur des faits divers qui, semble-t-il, n’ont rien à voir avec la police. Petit à petit, les deux volets de ces investigations se rejoignent là où on ne s’y attend pas.
Le père et la fille sont excellents, chacun dans leur domaine. C’est suffisamment bien ficelé pour qu’on ne voie pas les ficelles. Nous découvrons avec plaisir les deux formes différentes d’enquête. Le commissariat et les flics d’un côté et la rédaction du journal local de l’autre. Ces 4 romans m’ont réconciliée avec une certaine forme de journalisme. Les paysages, l’ambiance, le climat nordique sont bien là. La pluie, la neige, le froid font partie du décor.
Un chalet d’été, un cambriolage, un cadavre dans un chalet « Fermé pour l’hiver ».
Une erreur judiciaire présumée, un meurtrier, libéré après 17 ans de prison, prétend toujours être innocent. Il met ainsi en danger la réputation du fameux commissaire Wisting, chargé de l’enquête à ses débuts. « Les Chiens de chasse ».
Dans « l’Usurpateur », un homme est retrouvé mort chez lui 4 mois plus tard. La police le retrouve momifié devant sa télé. En même temps un autre cadavre est retrouvé dans une forêt de sapins de Noël.
Dans « Le Disparu de Larvik », une sordide affaire de disparition inquiète la petite ville de Larvik. Le commissaire a bien du mal avec sa hiérarchie dans cette histoire.
J’ai dévoré ces 4 romans en une semaine ! C’est excellemment bien écrit. La complémentarité du duo père et fille fonctionne à fond et apporte une originalité à ces romans policiers.