La nouvelle année s’est glissée discrètement dans nos vies et, elle ressemble curieusement à l’année dernière : mesures sanitaires, fermetures, distances, etc.
Mais mon cœur est plein d’amour et d’espoir, prêt pour de nouvelles rencontres, de nouvelles aventures.
En route pour 2021 !
Ce petit livre vert m’intrigue !
Conseillée par une amie lectrice, je me plonge avec délice dans ce récit champêtre.
Florence Robert, calligraphe dans le Gers, est devenue bergère dans les garrigues du sud de la France.
Après une formation agricole, elle décide de créer un élevage de brebis et de rouvrir les garrigues embroussaillées au profit de la biodiversité, des orchidées et de l’aigle royal. Nous partageons ces longues journées de gardiennage et ses méditations sur la nature et les paysages, dans la fraîcheur des nuits d’été. Nous l’accompagnons au cœur de sa bergerie lors des naissances des agneaux. Elle nous associe à ses interrogations d’éleveuse sur la mort des animaux.
Le récit reprend 10 ans plus tard. La bergère débutante s’est affirmée, elle est devenue une agricultrice chevronnée. Les transhumances, les premiers alpages sont autant d’aventures humaines captivantes.
J’ai beaucoup pensé à Bérangère Carron en lisant ce livre. Notre « fermière du bonheur » et son troupeau de magnifiques chèvres, lamas, vaches, cochons, canards, etc. Ce labeur sans fin est harassant. Pas de pleurnicherie dans ce livre mais la réalité des travaux d’une exploitation et de ses pâturages. Construire une ferme, défricher, agrandir le cheptel, chaque étape de cette nouvelle vie nous est contée comme une nouvelle aventure.
Des souvenirs personnels me reviennent. Un été dans les alpages avec l’homme de ma vie et 800 moutons, il y a fort longtemps.
Nous nous sentions bien seuls dans cette horde disparate bricolée avec plusieurs éleveurs. Trois semaines de brouillard sur le plateau des Marécottes.! Combien de cauchemars j’ai pu faire, avec tous ces moutons qui partaient dans tous les sens en bêlant à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. J’ai retrouvé des bribes de cette expérience en lisant ce petit livre vert.
Cette jeune femme, tout comme Bérangère, a toute mon admiration et ma reconnaissance pour tout ce travail accompli. Je veux croire que ce travail est gratifiant pour elles, et je crois surtout qu’il est vital pour nous, pour tout ce qu’il nous apporte au niveau de la biodiversité et pour ce qu’il propose comme nourriture saine.
Quant à moi, je suis devenue meilleure libraire que bergère.