Ni Dieu, Ni Maitre, Ni mari. !
Le Vallon de Saint Imier, fin du XIXe siècle.
La misère.
Les vaches, l’industrie horlogère, l’exploitation des ouvriers.
La plupart des habitants du Vallon sont paysans et horlogers pendant les longs mois d’hiver.
Le passage de Bakounine, plein de fougue et d’idées révolutionnaires, dérange et secoue tout le monde. Il vient de Paris, fort de l’expérience de la Commune, il insuffle un vent de révolte chez les paysans. Un vent de révolte et d’utopie.
Un autre monde est possible !
L’alternative anarchiste. Le refus de l’ordre établi, de toute autorité, une société égalitaire.
10 jeunes femmes de St-Imier vont être particulièrement réceptives aux propos de l’anarchiste. Elles vont partir à l’autre bout du monde bâtir une communauté où règnerait l’anarchie à l’état pur, dans ce qu’elle a de plus beau.
10 femmes seules, avec leurs enfants, embarquent du Havre pour le fin fond de l’Argentine.
Comme des milliers de migrants, elles entreprennent l’incroyable traversée, en bateau, jusqu’à Punta Arénas, à l’extrême sud de la Patagonie.
Sur ce bateau, elles vont croiser Louise Michel et quelques autres rescapés de la commune.
Ils sont déportés, mis en cage.
Ces 10 femmes au courage incroyable vont réussir à survivre avec leurs enfants, malgré la rudesse du climat, la pauvreté et l’hostilité qu’elles rencontrent.
Certaines savent faire le pain et deviendront boulangères, d’autres savent réparer les montres …
Au début, logées dans un hangar, elles bâtiront de leurs mains une cabane confortable.
Valentine, dernière survivante des 10 petites anarchistes nous fait le récit de cette utopie qui les conduit de la Patagonie jusqu’à Buenos Aires en passant par l’île de Robinson Crusoé.
« Ce qui compte ce n’est pas de réaliser l’utopie de l’anarchie, c’est d’être anarchiste.
L’attitude anarchiste, voilà notre sagesse.
Pour les siècles à venir, on n’envisage ni un monde débarrassé de tout pouvoir ni éclairé enfin par l’anarchie universelle.
On les imagine plutôt peuplés d’anarchistes.
La révolte donnera sens à leur vie comme elle a donné sens à la notre. «
Mon pavé je le garde !
crédit photo : Héloise Jouanard/Libella 2015
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