COMMENT LA LIBRAIRE SOLITAIRE S’EST BLOQUE UNE EPAULE EN LISANT DES SAGAS

scerbanencoDeux sagas très différentes m’ont tenue en haleine ces dernières semaines.
Deux styles très particuliers habillent ces séries.
L’une, très sombre, très noire, nous emmène dans les années soixante en Italie. Quatre romans policiers dont l’enquêteur est un médecin radié de l’ordre pour avoir aidé une vieille dame à mourir dignement.
Duca Lamberti va, au sortir de prison, être embarqué, malgré lui, dans des histoires particulièrement glauques.
L’Italie de ces années-là n’est pas florissante. toutes sortes de trafic y voient le jour à Milan et ailleurs.
Les quatre titres de ces romans policiers viennent de paraitre aux Editions Gallmeister, en poche, dans une nouvelle traduction .
Giorgio Scerbanenco est une fine plume de la littérature policière italienne.

Vénus Privée – Tous des traitres – Les enfants du massacre – Les milanais tuent le samedi

La-villa-aux-etoffes-CollectorL’autre série est une saga familiale en six volumes, qui se passe en Allemagne au début du vingtième siècle.
Une grande famille très riche, propriétaire d’une filature et d’un atelier de tissage. Une immense villa genre manoir anglais, des domestiques, les riches et les pauvres, les ouvriers et les enfants. Une fresque historique, colorée et chatoyante. L’autrice nous raconte avec finesse l’Allemagne à la fin de l’empire, la première guerre mondiale et tous ses changements de société. Ce pays plonge dans la misère et va se reconstruire pour ensuite être confronté au nazisme et à l’antisémitisme qui va l’emmener à la seconde guerre mondiale.
C’est une saga sentimentale et c’est ce qui rend supportable la description de tous ces drames familiaux et autres. Les couples se construisent, les sentiments sont bien là et si bien décrits que le roman sonne juste.
Anne Jacobs est une spécialiste reconnue dans ce genre de littérature.

La Villa aux étoffes – 10/18

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