Une nouvelle héroïne pour Michael Connelly.
Connelly, c’est l’auteur américain des polars efficaces !Les flics de Los Angeles, les armes, les analyses balistiques, les scènes de crime et les luttes internes entre policiers et entre les différentes unités.Avec cet auteur, on entre dans la vraie vie des flics américains, leur fonctionnement, leurs analyses, les enquêtes à plusieurs couches jusqu’au dénouement tordu.J’ai appris beaucoup de choses sur la justice américaine avec des titres comme Le Poète ou La Défense Lincoln.
Un avocat qui a tout perdu, même son bureau, est forcé de travailler dans sa voiture une Lincoln. Là, dans ce bureau incongru, il reçoit ses clients, démêle leurs histoires et prépare ses plaidoiries.
Je me souviens d’avoir regardé les infos pendant l’affaire DSK, avec un certain amusement.Tout y était, comme dans un roman : le héros déchu, la femme de ménage, les flics super-efficaces, la caution qui atteint des sommes mirobolantes en quelques heures.Tout aurait pu être écrit par M. Connelly, ça vous donne une idée de sa puissance évocatrice.
Ici, nous sommes à un tournant de l’œuvre de Connelly.L’héroïne principale est une enquêtrice de police de Los Angeles, reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood. Plutôt frustrant comme boulot !
Elle intervient de nuit sur les scènes de crime mais elle ne peut mener aucune enquête à son terme. Elle doit confier ses dossiers aux inspecteurs de jour. Ça, c’est le règlement qu’elle va savamment réussir à contourner. Je me réjouis de retrouver cette inspectrice dans les prochains romans de cet auteur. Elle démêle les fils de deux enquêtes imbriquées, avec flics ripoux et malgré l’obstruction systématique de sa hiérarchie mais elle y arrive brillamment.Bien sûr, une sombre affaire de plainte pour harcèlement entache son parcours. Elle a osé porter plainte contre un grand chef et elle se retrouve au poste le plus détesté, le quart de nuit.
Pas pour très longtemps me semble-t-il.